Un marché traditionnel
au coeur de Lorient
D’une Vie de Quartier à une Ressource
Essentielle pour les Lorientais
A l’heure où se fait sentir le désir des consommateurs de revenir aux vraies valeurs, à une consommation responsable, faire ses courses aux Halles de Merville offre à la fois le plaisir des contacts humains avec nos commerçants et producteurs, le plaisir d’acheter des produits de qualité savoureux, bons pour la santé et de soutenir l’économie locale.
Un marché de tradition répondant aux attentes des Lorientais, acteur de la valorisation des produits de terroir, dont l’ambition est d’être toujours plus attractif, un marché d’avenir offrant des services, utilisant aujourd’hui les nouveaux outils de communication pour plus de proximité.
Le Quartier de Merville
Avant-guerre
Dans les années 30, le quartier de Merville est animée. De nombreuses maisons de cette époque en témoignent encore avec leurs façades caractéristiques mariant pierres et crépis de couleur. De nombreuses fêtes de quartier s’y déroulent, défilés de chars, courses cyclistes et concours de boules. Le fracas des bombes interrompt cette joyeuse vie quotidienne qui ne reprendra que dans les années 50, période d’intense reconstruction.
1950
Une Histoire Liée à Celle de la Reconstruction
de Lorient
Après-guerre, la ville de Lorient, quasiment rasée par les bombardements, est entièrement à reconstruire. Le centre administratif se déplace vers l’avenue Anatole-France. Dans le cadre de la reconstruction, l’emplacement initialement pressenti pour édifier des halles est en bordure de la place Jules Ferry. Les anciennes Halles situées près de l’église Saint Louis devaient y être relogées.
Mais sous la pression des commerçants de la rue du Morbihan (rue Foch), le marché va se dédoubler. Les nouvelles Halles Saint-Louis seront reconstruites en 1955 sur leur ancien emplacement. Les baraques construites en 1946, approximativement sur l’emplacement de l’actuel Hôtel des Impôts (ancien champ de manœuvre), au bord de la rue Chanzy, deviennent les premières Halles Chanzy. Elles comprenaient 29 étals en ciment et en marbre.
La rue de Chanzy, du nom d’un général élu député des Ardennes en 1871, a disparu mais le nom est resté dans la mémoire des anciens Lorientais et toujours associé à l’adresse de nombre d’enseignes présentes sous les Halles.
Une Architecture Ronde Innovante, en Béton et Métal
Un premier projet sur un plan rectangulaire est d’abord envisagé. Mais le conseil municipal émet le vœu d’une construction innovante et vote en 1960 la décision de confier le projet à Félix Le Saint, chef de groupe des architectes de la reconstruction. Il rêve d’un marché moderne, baigné de lumière, futuriste. Son premier dessin esquisse une soucoupe habillée d’aluminium, supportée par des poteaux en V élancés au-dessus desquels elle semble en suspension. L’importance des vitrages fait peur aux mareyeurs qui craignent pour les étals. Le projet est revu et finalement accepté en 1961. Les Halles sont édifiées sur un ancien abri anti-bombes, à la jointure du quartier administratif, des quartiers de Merville et de Nouvelle Ville.
Le chantier est confié à l’entreprise parisienne Eiffel-Baudet-Donon-Roussel qui réalise la structure métallique. L’ensemble démontre une grande innovation technique avec sa coupole de 28 m de diamètre qui s’élève à 8 mètres du sol. Elle enchâsse un double anneau, l’anneau extérieur faisant 54 mètres de diamètre, qui confère sa singularité, à cet espace de marché. Il n’existe qu’un seul autre exemple de Halles semblables en France.
1982
Une Fresque unique
Pour embellir et parfaire la singularité, l’identité de ses Halles , la ville de Lorient commandite grâce au dispositif du « 1% artistique » le céramiste guidélois, Jean-Claude Goualc’h pour réaliser l’imposante mosaïque de plaques de lave émaillée enveloppant l’édifice. La mer, ses vagues, ses vents, et ses trésors y sont à l’honneur.
Les produits de la mer à l’honneur au cœur des Halles, mais pas que…
Pas moins de 67 commerçants travaillent sur ce marché à proposer le meilleur aux consommateurs avisés du pays de Lorient pour une alimentation de qualité. Au centre, le cercle des poissonniers et ostréiculteurs, mis à l’honneur également dans la fresque en lave émaillée qui orne la façade, réalisée par le céramiste Jean-Claude Goualc’h (poterie de Kerbigot, Guidel). Lorient est un grand port de pêche et le poisson frais, merlu en tête, les crustacés, les coquillages sont incontournables dans nos assiettes bretonnes.
Autour, tous les plaisirs de la table de premier choix, fruits, légumes, viandes, charcuteries, épicerie, boulangerie, pâtisserie, fromages, vins, fleurs, plats traiteur, café, chocolats. De quoi remplir nos paniers, équilibrer nos menus, se régaler de saveurs, de produits de saison, de toute la richesse de nos terroirs.
2020
Un site au cœur de ville et des enjeux d’avenir
Amener au cœur des villes, une alimentation de qualité, valorisant les circuits courts, les producteurs locaux, les terroirs, les labels, c’est un enjeu plus que jamais d’actualité. Les professionnels présents à l’année sous la coupole des Halles de Merville, poissonniers, bouchers, charcutiers, primeurs, boulangers, pâtissiers, cavistes, traiteurs, fleuriste, ont tous à cœur de proposer au quotidien une sélection de choix. Deux fois par semaine, le marché extérieur étoffe cette offre et accueille des producteurs locaux, des maraîchers qui vendent en direct le fruit de leur travail. Un marché haut en couleurs au sein duquel on peut s’offrir une pause café en lisant la presse en vente à l’extérieur.
L’association des commerçants œuvre pour l’avenir des uniques Halles de Lorient (les Halles Saint-Louis ont fermé en 2011), l’amélioration continue des accès et le plaisir de ses visiteurs, avec en tête un projet de restructuration de ce lieu de patrimoine pour mettre toujours mieux en avant, faire apprécier les produits de la gastronomie.